Préoccupé par le discours comme signe d'intériorité, Claude Bertrand interroge le Sophiste de Platon, en reprenant la démarche platonicienne du dialogue. Deux personnages sont mis en scène, l'Un et l'Autre, qui s'interrogent sur l'amour et sur les choses qui nous échappent. La vérité s'avance masquée, nous dit l'auteur. Il faut, dès lors, de toute urgence, lui faire la place qui lui revient en devinant derrière la dissimulation du langage l'authentique interpellation du sens. Par le dialogue, on rejoint ainsi l'approche platonicienne et on découvre l'entr'aperçu du non-dit.

«Nous avons là un ouvrage de haute philosophie, qu'il faut lire et relire, et surtout méditer, pour ne pas dire savourer lentement... Le fait est suffisamment rare aujourd'hui pour qu'il soit souligné» (Jacques FOLLON, Revue philosophique de Louvain, 2002).